Situation sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : Une délégation des Nations Unies échange avec le gouvernement et des leaders religieux
(Ouagadougou, le 06 octobre 2023)
Une délégation onusienne conduite par le représentant du secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel Leonardo Santos SIMÃO, a été reçue dans la soirée du 05 octobre 2023 par une équipe gouvernementale, composée du ministre d'État ministre de la défense nationale et des anciens combattants, du ministre d'État ministre de la Fonction publique du Travail et de la Protection sociale, de S.E Mme le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, du Ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, du ministre délégué chargé de la coopération régionale, et du ministre délégué chargé de la sécurité.
La délégation des Nations-Unies est venue s'imprégner de la situation qui prévaut au Burkina Faso, notamment sur la crise sécuritaire et les conséquences qui en découlent. Avec franchise et réalisme, les membres du gouvernement ont présenté la situation marquée par des évolutions dues à l'engagement des forces combattantes sur le terrain et la mobilisation générale du peuple burkinabè derrière les autorités pour vaincre le terrorisme. Tout en saluant les actions des Nations Unies au profit des populations burkinabè, la partie gouvernementale a exprimé des attentes telles que la prise de résolutions, dans le sens de mobiliser la communauté internationale derrière le Burkina Faso, et de lever les blocages pour permettre au pays d’acquérir le matériel nécessaire pour gagner la guerre qui lui a été imposée.
Se référant au cas Barbara MANZI dont les agissements ont conduit à son expulsion du territoire burkinabè en 2022, le gouvernement invite les Nations Unies à une franche collaboration, en déployant au Burkina Faso des personnels onusiens qui ne rament pas à contre-courant des objectifs du pays. Le représentant du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, dit avoir pris bonne note de toutes les préoccupations soulevées par la partie gouvernementale. Il s’engage à rendre compte au Secrétaire général et à ses collègues de l’ONU afin que le Burkina Faso soit une priorité pour la communauté internationale. Bien avant les échanges directs entre les deux parties, les communautés religieuses ont été invitées à venir donner leur lecture de la situation nationale et exprimer leurs attentes vis-à-vis des Nations Unies.
Les représentants de la conférence épiscopale Burkina-Niger, de la Fédération des églises et missions évangéliques et de la communauté musulmane, ont tous reconnus les efforts consentis au quotidien par les autorités actuelles pour le retour de la paix et de la sécurité. Ils souhaitent voir un engagement plus accru de l’Onu aux coté du gouvernement, en matière de sécurisation du territoire, de l’assistance humanitaire et alimentaire, de l’éducation et de la santé.
DCRP/MAECR-BE